Disgrace (vu le 13 février 2010)

Publié le par BERENICE21

Bac Films

Un film plus que dérangeant, à la limite du racisme, tant son illustration des blessures laissées par l'apartheid paraît être surtout une charge contre la communauté noire. Un film ambigu également dans sa manière d'aborder la question de l'avortement après un viol, dans la résignation de son héroïne face au crime dont elle a été victime. Mon interprétation est peut-être fausse, mais cette renonciation, donc cette acceptation du viol et de ses conséquences (elle décide de garder l’enfant qui va naître et de se marier avec le beau-père du jeune qui l’a violée) apparaît comme la seule voie possible de la réconciliation entre les Blancs et les Noirs dans l’Afrique du Sud d’aujourd’hui. C'est d'ailleurs ce que suggère le fermier noir, affirmant que le viol dont elle a été victime est un crime, mais que c'est le passé, qu'il ne sert donc à rien de revenir dessus. C'est un peu une métaphore du passé de l'Afrique du Sud.

Jessica Haines et John Malkovich. Bac FilmsJessica Haines et John Malkovich. Bac Films

Ce film est inspiré d’un livre de John Maxwell Coetzee. Si tel est son message (mais je me trompe peut-être, à moins que l’adaptation cinématographique ne prenne des libertés avec le récit qui l’a inspiré), j’ai du mal à m’expliquer le prix Nobel de littérature dont cet auteur a été honoré en 2003.

Quant à John Malkovitch, que par ailleurs j'aime beaucoup, je le trouve agaçant dans ce film, passant brutalement de l'arrogance à la contrition (scène ridicule où il se prosterne devant la mère et la sœur de la jeune femme qu’il a séduite). L'ensemble baigne dans une forme de sadisme inutile (les séquences récurrentes d'euthanasie des chiens). Bref, une déception…



Publié dans Mes critiques - 2010

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