Green zone (vu le 14 avril 2010)

Publié le par BERENICE21

StudioCanal

Un film qui saisit le spectateur dès la première image, avec son montage heurté et sa bande sonore impressionnante : une caméra nerveuse et sans cesse en mouvement nous plonge ainsi au cœur du chaos régnant dans le bureau du général Mohammed Al-Rawi, en plein bombardement de Bagdad. La confusion et la peur sont ici parfaitement soulignées (ce sera vrai pendant tout le film) par la composition tendue de John Powell, faite de percussions et de violons saccadés.

La suite de Green zone nous raconte l’histoire du commandant Roy Miller (Matt Damon) dont la mission consiste à trouver les armes de destruction massive qui ont servi de prétexte aux Etats-Unis pour envahir l’Irak. Ballotés en vain d'un site à l’autre, il finit bientôt par douter de la réalité de leur existence…

Cette intrigue est bien sûr une fiction, pourtant l’envergure politique du scénario est indéniable, en sorte que Green zone trouve sa place au côté de films comme Redacted, de Brian De Palma, ou Battle for Haditha, de Nick Broomfield.

Matt Damon, dont c’est la troisième collaboration avec Paul Greengrass (après La mort dans la peau et La vengeance dans la peau, deux épisodes de la trilogie Jason Bourne) excelle une nouvelle fois dans le rôle d’un homme en proie au doute. On pourrait même dire que Damon est à Greengrass, ce que Leonardo DiCaprio est à Martin Scorsese.

Jason Isaacs et Matt Damon. StudioCanalMatt Damon. StudioCanal


Au final, Green zone est un thriller passionnant, entrecroisant plusieurs genres, dont l’esthétique est à la frontière du documentaire et du reportage, et à la virtuosité stupéfiante.



Publié dans Mes critiques - 2010

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