London boulevard
Mitchel (Colin Farrell), qui vient de passer plusieurs années en prison, est bien décidé à rompre avec son passé criminel. Aussi repousse-t-il loffre de Billy (Ben Chaplin), son ancien complice, lorsque celui-ci lui propose une nouvelle association. Sans argent et sans toit, il finit cependant par revenir sur sa décision. Mais un emploi se présente bientôt à lui, par lintermédiaire de Penny (Ophelia Lovibond), une jeune femme à qui il est venu en aide : il sagit de devenir le garde personnel de Charlotte (Keira Knightley), une star de cinéma ayant fuit le monde et vivant terrée dans un luxueux hôtel particulier à labri des paparazzis. Peu à peu, une idylle amoureuse se noue entre les deux jeunes gens. Mitchel va toutefois devoir composer avec Gant (Ray Winstone), un puissant parrain, qui veut à tout prix le voir travailler pour lui
Ce premier long-métrage de William Monahan, oscarisé en 2007 pour le scénario des Infiltrés de Martin Scorsese, na pas bénéficié dun bon accueil, que ce soit de la part de la critique professionnelle, où de celle des blogueurs. Pour ce qui me concerne, jai passé un moment plutôt plaisant en regardant ce film, qui ma fait songer à Bon baiser de Bruges de Martin McDonagh, avec, déjà, Colin Farrell
London boulevard (à gauche) - Bons baisers de Bruges (à droite)
Jai aimé la photographie assez stylisée -signée Chris Menges, collaborateur de Roland Joffé, Neil Jordan, Jim Sheridan, Sean Penn, Stephen Frears, Ken Loach - de ce polar à langlaise doté dune bande originale irréprochable, qui donne du rythme à la mise en scène. Linterprétation ma également convaincu, notamment Keira Knightley, crédible -bien quun peu trop maigre à mon goût !- en star traquée et déconnectée de la réalité (voir à cet égard la séquence où elle se rend dans une pharmacie), et David Thewlis (le sorcier loup-garou Remus Lupin dans la saga Harry Potter), irrésistible en majordome de la star. A noter également la présence au générique dOphelia Lovibond, une actrice dont le visage commence à devenir familier au spectateur (Ch@troom, Nowhere boy). On relèvera enfin que le célèbre hôtel de Los Angeles, Château Marmont, devient un véritable personnage de cinéma, puisquaprès Somewhere de Sofia Coppola, il sert de nouveau de décor à une courte scène du film.
Certes, la psychologie des personnages de London boulevard nest pas très approfondie et lhistoire un peu bancale. Pour autant, ce divertissement ne mérite pas le traitement aussi unanimement sévère dont il est lobjet