Skyline (vu le 16 décembre 2010)

C’est l’anniversaire de Terry (Donald Faison), une star du rap. Pour la circonstance, il a convié dans son luxueux penthouse ses amis, parmi lesquels Jarrod (Eric Balfour) et sa compagne Elaine (Scottie Thompson). La soirée est très arrosée… Mais au petit matin, le groupe de fêtards est brutalement réveillé par d’étranges lumières. Ils découvrent alors, stupéfaits, la présence dans le ciel de Los Angeles de gigantesques vaisseaux extraterrestres…

Un film tellement affligeant que je ne sais même pas quoi écrire à son sujet ! Non pas que j’aie la prétention d’être particulièrement inspiré d’habitude. Là, cependant, j’avoue que les mots me manquent. Si encore Skyline était un nanar ! Mais il n’est même pas drôle (condition sine qua non pour appartenir à cette respectable catégorie).

Il est vrai que l’on ne peut rien espérer de réalisateurs aussi pathétiques que Colin et Greg Strause (auteurs en 2007 du nullissime Alien Vs Predator : requiem). On s’en convaincra en considérant cet extrait du dossier de presse : Le personnage principal, Jarrod, fait l’expérience de la paternité. C’est un thème qui nous intéresse. Colin et moi sommes pères. Quand on apprend qu’on va avoir un enfant, c’est quelque chose qui bouleverse nos vies. Quelle révélation ! Et Greg d’ajouter : On a aussi joué sur le fait que Jarrod et Elaine ne sont pas de Los Angeles. Il n’y a rien de pire que de ne pas être chez soi au moment où on traverse une situation de crise. On n’a pas ses repères. Fine analyse psychologique !

Le plus amusant (ou le plus consternant) n'est finalement pas la grande pauvreté du scénario de Skyline, la crétinerie des dialogues, la médiocrité de l'interprétation ou la laideur des effets spéciaux (quand on n'a pas les moyens de ses ambitions, on essaie au moins d'être créatif (voir Monsters)), mais les influences revendiquées par les deux cinéastes : George A Romero et Alfred Hitchcock. La modestie ne les étouffe pas, les deux frérots !

Un dernier mot avant de conclure : cela commence à me gaver qu'à chaque sortie d'un film mettant en scène une invasion extraterrestre, certains s'agitent en évoquant le nouveau District 9. Même si la réalisation de Neill Blomkamp était plus qu'honorable, ce n'est tout de même pas la référence en la matière ! Cette manie de vouer un culte à tout et n'importe quoi...