Source code (vu le 23 avril 2011)
Colter Stevens (Jake Gyllenhaal) se réveille en sursaut dans un express à destination de Chicago. En face de lui est assise une jeune femme, Christina Warren (Michelle Monaghan). Il ne la jamais vue. Mais elle prétend le connaître et lappelle Sean. Quelques minutes plus tard, alors quil croise un convoi de marchandise, le train explose. Colter reprend bientôt connaissance dans un étrange caisson. Un officier de larmée, Colleen Goodwin (Vera Farmiga), lui apprend alors quil participe à une expérience lui permettant de se projeter dans le corps dune personne et de revivre les huit dernières minutes de sa vie. Sa mission : identifier et arrêter les auteurs de lattentat. Car une seconde attaque terroriste est en préparation en plein cur de Chicago
Je nai pas lhabitude de regarder les critiques avant décrire mon propre commentaire sur un film. Toutefois, voulant vérifier lorthographe du nom de linterprète principal, qui est aussi impossible à écrire quà prononcer (il naurait pas pu prendre un pseudonyme ?), jai découvert que ce film a reçu un accueil plutôt favorable de la part de la presse spécialisée. Ainsi peut-on lire dans Les Inrockuptibles : La grande qualité de Source code est, sous ses airs de thriller efficace, dexploiter son pitch au maximum pour produire des effets saisissants. Le film expédie en effet sa résolution (trouver la bombe) pour se prolonger dans son dernier quart en mélodrame cosmique et intime. Excessif nest pas en reste : Passé la résolution de l'intrigue (débusquer le méchant terroriste), Source code raconte une autre histoire, plus troublante : une odyssée intérieure dans un huis-clos du dédoublement, où le protagoniste prend conscience de son identité et de son passé. Progressivement, on quitte le divertissement léger pour basculer dans une tragédie cyber où la vie, l'amour et la mort se résument à des illusions d'optique. Pour Critikat, Source code navigue entre deux temporalités narratives (une boucle récurrente et un présent relativement indéfini) parfaitement étanches et pourtant cohérentes. Le film ne sessouffle pas de la répétition. Au contraire, le dispositif plonge le public dans le même état que le protagoniste, suspectant tour à tour tous les occupants du wagon, peinant à localiser la bombe. Le temps apparaît alors dans toute son insaisissabilité, une poignée de secondes devenant un enjeu crucial.
Voilà de grands discours pour un film assez ennuyeux ! Duncan Jones, fils de David Bowie, auteur de Moon, que tout le monde affecte aujourdhui davoir vu (et apprécié), alors quil na été projeté en France quau Festival international du film fantastique de Gérardmer, avant une sortie directe en DVD, reprend ici le principe dUn jour sans fin, dHarold Ramis. Avec moins de bonheur, cependant. Cette forme de récit semblait pourtant parfaitement adaptée à un thriller. Mais le réalisateur hésite entre les genres. Ainsi, après quelques scènes daction moyennement convaincantes, dont on retiendra surtout quelles sont illustrées par des effets spéciaux dune pauvreté qui évoque les téléfilms catastrophes diffusés le dimanche après-midi sur les chaînes de