Toy story 3 (vu le 16 juillet 2010)

Andy s’apprête à partir pour l’université. Cédant par la même occasion sa chambre à sa petite sœur, il se voit obligé de faire le tri dans ses affaires, et en particulier dans ses jouets, depuis longtemps délaissés. Lesquels va-t-il garder ? Ou jeter ? Finalement, à l’exception de Woody, qu’il décide d’emmener avec lui, il les destine tous au grenier. Cependant, le sac dans lesquels il les a rangés se retrouve par erreur sur le trottoir, menacé d’être enlevé par les éboueurs. Les membres de la petite bande, persuadés que leur ancien compagnon de jeux les vouait effectivement à la décharge (et ce en dépit du démenti de Woody, qui croit en la loyauté du jeune homme), choisissent alors de poursuivre leur existence dans une crèche. Un lieu idyllique (en apparence), dominé par un ours rose et parfumé à la fraise nommé Lotso. Mais ce dernier ne cache-t-il pas derrières ses airs débonnaires de sombres desseins, nés d’un terrible destin ?

L’interrogation sur laquelle reposaient les premiers opus de la saga (que font les jouets lorsque les enfants ne sont pas là ?) cède la place ici à une nouvelle question : que deviennent-ils lorsque leurs propriétaires ont grandi ? Une évolution scénaristique qui colore ce troisième (et dernier) volet de la série d’une atmosphère joliment mélancolique. Cela ne veut pas dire pour autant que les auteurs de Toy story 3 ont perdu leur sens de l’humour. Et si les anciens sont toujours aussi drôles (Buzz l’éclair, réinitialisé, se met à parler espagnol, tout en entraînant Jessie, la cowgirl, dans des tangos endiablés), on retiendra surtout la présence de nouveaux venus : outre Lotso, déjà évoqué, les amis de Woody croisent un Ken irrésistible de frivolité ; un clown au sourire inversé et répondant au triste nom de Rictus, auquel Grand corps malade prête sa voix envoûtante ; même Totoro fait une courte apparition… L’action est également au rendez-vous, spécialement dans la scène d’évasion de la garderie, dont l’intensité et l’inventivité donnent véritablement le vertige au spectateur, surtout s’il la voit en 3D.

Toy story 3 est donc est une totale réussite. Notamment parce que les créateurs de Pixar ont su préserver l’essence des deux premiers épisodes, tout en s’appropriant les nouvelles technologies.