Twilight chapitre 3 : hésitation (vu le 28 juillet 2010)
La jeune Isabella Swan (Kristen Stewart) n'a qu'une envie : passer à lacte, c'est-à-dire se faire mordre par son vampire préféré. Mais derrière ce désir de partager son sang, il faut comprendre quelle aimerait lui offrir sa virginité. Cependant, figé dans les principes puritains que lui a insufflés sa créatrice, Stephenie Meyer, Edward Cullen (Robert Pattinson) se refuse encore et toujours à sa bien-aimée. Il ne la satisfera quaprès leur union légitime.
La chasteté et la diabolisation de lacte sexuel hors mariage ! Voilà les grands thèmes de lauteur de Twilight, dont luvre est en fait une propagande sournoise destinée à instiller dans lesprit des fans adolescents de la saga les préceptes ringards et fallacieux de la morale mormone. En sorte que dans Hésitation, la femme ne sort pas grandie de la misogynie inhérente à ce mouvement religieux. Elle est dabord une tentatrice dangereuse dont la séduction, parce quelle sexerce aussi sur Jacob Black (Taylor Lautner), menace la paix tacite qui régnait entre loups-garous et vampires. Créature incapable de sassumer, elle est également celle que lon doit protéger. Elle nest au bout du compte quun trophée que des mâles blafards ou gonflés aux stéroïdes se disputent. Et derrière cette rivalité pour la possession de Bella, derrière les hésitations de celle-ci, on peut se demander si Stephenie Meyer ne fait pas une apologie du mariage plural, prôné par les mormons fondamentalistes.
Pour le reste, Robert Pattinson est toujours aussi peu convaincant. Il semble croire que pour rendre crédible son personnage, il lui suffit dun regard lointain et inexpressif. Il réussit avant tout à le désincarner. Les scènes daction, un peu plus réussies que dans Tentation, restent toutefois très en-deçà de ce que lon peut attendre dune série qui a généré autant dargent. Surtout, elles manquent totalement de relief. Le cahier de charges impose sans doute de faire frémir les jeunes spectatrices, sans heurter leur sensibilité. Doù un spectacle très fade. Quant aux dialogues, ils se distinguent toujours par leur extrême mièvrerie. Finalement, La saga du désir interdit reste constante dans sa médiocrité. Cest presque une qualité