Décès d'Elizabeth Taylor

Publié le par BERENICE21

Les yeux violets d’Elizabeth Taylor se sont clos à jamais. L’interprète légendaire de Cléopâtre est en effet morte aujourd’hui, 23 mars 2011, des suites d’une insuffisance cardiaque. Avec sa disparition, c’est une page du cinéma qui se tourne.

Née le 27 février 1932, à Hampstead, en Angleterre, Elizabeth Taylor commença sa carrière à l’âge de dix ans dans There’s one born every minute (Harold Young). Elle décrocha ensuite le rôle de Priscilla dans Fidèle Lassie (Fred M Wilcox). Après deux apparitions non-créditées dans Jane Eyre (Robert Stevenson) et Les blanches falaises de Douvres (Clarence Brown), elle obtint son premier rôle important dans Le grand national (également de Brown), aux côtés de Mickey Rooney. Le film, qui fut un succès, lui permit de signer un contrat avec la Metro-Goldwyn-Mayer. Dès lors, la jeune fille ne cessa d’enchaîner les tournages. Elle retrouva ainsi en 1946 la mascotte de la MGM, la chienne Lassie, puis devint l’une des Quatre filles du docteur March (Mervyn LeRoy).

 

Jane Eyre (à gauche) - Le grand national (à droite)

Elle a à peine 17 ans lorsqu’elle se vît confier ses premiers rôles adultes. En 1949, elle fut l’épouse de Robert Taylor dans Guet-apens (Victor Saville). L’année suivante, elle joua les jeunes mariées dans Le père de la mariée, de Vincente Minnelli, film qui connut une suite en 1951 (Allons donc, papa !). Elle tourna ensuite dans Une place au soleil (George Stevens), aux côtés de Montgomery Clift, puis devint l’héroïne d’Ivanhoé (Richard Thorpe).

A partir de 1956, année où elle partagea l’affiche de Géant avec Rock Hudson et James Dean, elle entama une décennie de chefs-d’œuvre. Elle devint d’abord l'inoubliable Maggie dans La chatte sur un toit brûlant (Richard Brooks), aux côtés de Paul Newman. Elle retrouva un an plus tard l’univers de Tennessee Williams dans Soudain l'été dernier (Joseph L Mankiewicz). Enfin, l’année suivante, elle obtint l’Oscar de la meilleure actrice pour La Vénus au vison (Daniel Mann).

Cléopâtre (Joseph L Mankiewicz) représenta un tournant dans la carrière et la vie d’Elizabeth Taylor, puisque ce film fit d’elle l’actrice la mieux payée de son époque et marqua sa rencontre avec son futur mari, Richard Burton, avec lequel elle tourna sept films, dont Qui a peur de Virginia Woolf ? (Mike Nichols), qui lui valut un second Oscar.

D’autres grands rôles suivirent, parmi lesquels La mégère apprivoisée, comédie de Shakespeare adaptée par Franco Zeffirelli, puis Reflets dans un œil d’or (John Huston), avec Marlon Brando, et deux films de Joseph Losey : Boom (une nouvelle fois d’après Tennessee Williams) et Cérémonie secrète (avec Robert Mitchum et Mia Farrow).

A partir des années 1970, Elizabeth Taylor tourna surtout pour la télévision. Son dernier rôle au cinéma fut celui de Pearl Slaghoople, dans Les Pierrafeu (Brian Levant), pour lequel elle fut nommée -avec une certaine cruauté- aux Razzie awards.

Au-delà de sa vie privée tumultueuse (elle se maria à huit reprises, dont deux fois à Richard Burton), on retiendra encore son action en faveur de la lutte contre le SIDA, engagée peu après la mort de son ami Rock Hudson, en 1985.

Filmographie complète sur IMDB.



Publié dans Carnet noir

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P
Enfin quand même, elle a joué dans de grands films tels "La chatte sur un toit brulant", "Reflets dans un oeil d'or", "Le chevalier des sables", "Ivanhoe", "Soudain l'été dernier"... Ce n'est quand même pas rien! Même si Gene Tierney était probablement plus émouvante à l'écran, je ne suis pas certain qu'elle compte autant de grands films à son actif... Après, je rejoins Christophe, la démesure de sa vie privée a contribué à faire d'elle un mythe dépassant sa simple filmographie. Et ça a quelque part fait un peu oublié qu'elle fut - aussi - une bonne actrice.
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C
Ma préférence va également à Gene Tierney, maginifique et dont la filmographie est exceptionnelle. Mais Liz Taylor a tout de même quelques grands réalisateurs dans sa filmo. ET puis, elle est un mythe. Pas au sens péjoratif "people" d'aujourd'hui, mais au sens démesure de la grande époque d'Hollywood.
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T
A part son rôle dans Géant et dans Cléopâtre, je ne garde pas un grand souvenir d'Elisabeth Taylor, cinématographiquement parlant, rien à voir avec le coup de foudre Gene Tierney ou la présence mystérieuse de Monica Vitti. Je pense qu'elle aura surtout marqué l'actualité People de ces 20 dernières années.
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