Sanctum (vu le 25 février 2011)

Publié le par BERENICE21

Frank McGuire (Richard Roxburgh) s’est lancé dans l’exploration des grottes immergées d’Esa’ala, en Papouasie-Nouvelle-Guinée. Son fils Josh (Rhys Wakefield) et Carl Hurley (Ioan Gruffudd), qui finance l’expédition, font partie de son équipe. Ils sont bientôt rejoints par la compagne de ce dernier, Victoria (Alice Parkinson), une alpiniste expérimentée. Mais une violente tempête tropicale s’abat sur la zone, empêchant les spéléologues d’évacuer le gouffre. Pour survivre, ils n’ont d’autre solution que de s’enfoncer dans le labyrinthe aquatique pour trouver une issue vers l’Océan…

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Les affiches de Sanctum annoncent : De JAMES CAMERON, producteur exécutif et créateur de TITANIC et AVATAR. Cependant, qu’on ne s’y trompe pas. Ce film est surtout l’occasion pour le réalisateur canadien de démontrer les performances de son matériel, le Cameron/Pace Fusion 3D Camera System. Et sur ce plan, après les déceptions suscitées ces derniers mois par la 3D (en particulier Tron : l’héritage), force est de reconnaître qu’il est pour l’instant le seul cinéaste à maîtriser parfaitement cette technologie. Les vues sous-marines sont proprement stupéfiantes. Mais assez paradoxalement, en donnant de la profondeur de champ aux décors, le film perd en intensité, ne génère pas une sensation de claustrophobie, comme pouvait le faire (en 2D) The descent, de Neil Marshall.

Pour le reste, ce second long métrage d’Alister Grierson est sans grande inventivité. Dans le meilleur des cas, il recycle des séquences vues chez Cameron (la visite en images de synthèse de la grotte évoque celle de l’épave du Titanic, les vues aériennes des montagnes rappellent celles de la chaîne des Hallelujah de la planète Pandora…). Dans le pire, il relève de la série B bas de gamme, accumulant les situations les plus rebattues : le baroudeur animé par une volonté de fer, en conflit avec un fils rebelle, mais bien sûr surdoué (Victoria dit de lui qu’il est le meilleur grimpeur de l’équipe, alors que celle-ci est censée avoir fait l’ascension de l’Everest !), le milliardaire arrogant et sans scrupule… Le tout servi par des acteurs de second ordre, notamment le Justin Bieber de service, Rhys Wakefield, tellement agaçant qu’on regrette qu’il soit le seul à sauver sa peau. Oups ! je crois que je viens de dévoiler un élément clé de l'intrigue…

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Reste à savoir pourquoi Cameron a apporté sa caution à Sanctum. On se souvient en effet des polémiques qui l'ont opposé à certains réalisateurs au sujet de leur utilisation de la 3D. Ainsi, lors de la sortie de Piranha 3D, d'Alexandre Aja, disait-il : Je prends soin de ne jamais ou presque tailler de costard à d'autres films, mais là, nous sommes face au parfait exemple de ce qu'il ne faut pas faire en 3D. Cela ne fait que baisser sa moyenne qualitative et vous rappelle les mauvais films d'horreur en 3D des années 70 et 80, comme Vendredi 13 3D, par exemple. Quand leur niveau de créativité était au plus bas et qu'on sentait leur dernier souffle, ils faisaient une version 3D pour récupérer les dernières gouttes de sang du navet (source L'Express). Ici, la réussite technologique est certes au rendez-vous. Mais quid du niveau de créativité d'Alister Grierson ?



Publié dans Mes critiques - 2011

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B
J'avoue avoir longtemps hésité à aller le voir. En te lisant, je ne suis plus trop sûr d'y aller, déjà que j'aime pas trop la 3D...
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