Décès d'Annie Girardot

Publié le par BERENICE21

La comédienne Annie Girardot est décédée ce jour, 28 février 2011, à l’âge de 79 ans.

Née le 25 octobre 1931, Annie Girardot se forma au conservatoire de la rue Blanche (aujourd'hui Ecole nationale supérieure des arts et techniques du théâtre), dont elle sortit en 1954, avec deux prix. Bientôt engagée à la Comédie-Française, elle se fit remarquer de la critique deux ans plus tard dans La machine à écrire de Jean Cocteau, où elle joua aux côtés de Robert Hirsch, dans une mise en scène de Jean Meyer. En cette même saison 1956, on la vit également dans Les Femmes savantes de Molière, puis dans une adaptation des Misérables de Victor Hugo, sous la direction du jeune Roger Planchon. Mais c'est en 1958, au théâtre des Ambassadeurs, qu'elle trouva l'un de ses plus beaux rôles, celui d’une jeune danseuse dans la pièce de l'Américain William Gibson, Deux sur la balançoire, mise en scène par Luchino Visconti. Ce dernier la dirigea trois autres fois, d’abord au cinéma, dans Rocco et ses frères et le premier sketch des Sorcières, puis une nouvelle fois au théâtre, en 1965, dans une adaptation d’Après la chute, d'Arthur Miller.

Au cinéma, Annie Girardot fut l'actrice française la plus populaire de la fin des années 1970, alternant comédies et mélodrames : de Vivre pour vivre en 1967 à On a volé la cuisse de Jupiter en 1980, l’actrice imposa ainsi une vingtaine de films millionnaires au box-office. Elle reçut en 1977 le César de la meilleure actrice pour Docteur Françoise Gailland.

Après une expérience mitigée dans la chanson, avec Bob Decout, son compagnon de l’époque, Annie Girardot connut une traversée du désert, qui prit fin avec l'obtention en 1996 du César de la meilleure actrice dans un second rôle pour Les Misérables, de Claude Lelouch. On se souvient de sa déclaration émouvante d’alors : Je ne sais pas si j'ai manqué au cinéma français mais à moi, le cinéma français a manqué follement, éperdument, douloureusement. Votre témoignage, votre amour me font penser que peut-être, je dis bien peut-être, je ne suis pas tout à fait morte. En 2002, elle reçu le même César pour son interprétation de mère étouffante dans La Pianiste, de Michael Haneke.

Atteinte de la maladie d'Alzheimer, elle fit l’objet en 2008 d’un documentaire signé Nicolas Baulieu, Annie Girardot, ainsi va la vie, où l’on découvre sa vision du passé et les effets de la maladie.

Filmographie complète sur IMDB.



Publié dans Carnet noir

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