Sans identité (vu le 6 mars 2011)
Le professeur Martin Harris (Liam Neeson) arrive à Berlin avec sa femme, Elizabeth (January Jones), pour une conférence sur les biotechnologies. Mais alors quils arrivent à lhôtel Adlon, il se rend compte que lun de ses bagages a été oublié sur un chariot, à laéroport. Il saute aussitôt dans un taxi. Cependant, sur le trajet, le véhicule est victime dun grave accident et plonge dans
Le scénario de Sans identité est basé sur un roman de Didier Van Cauwelaert, Hors de moi. Cest toutefois à Frantic que lon songe en voyant ce thriller paranoïaque. Du moins dans sa première partie. Collet-Serra, comme Polanski, met en effet en scène un scientifique sans histoire confronté à une situation extraordinaire dans un pays étranger dont il ne parle pas la langue. À la suite de cette plongée dans linconnu, Martin Harris, à linstar du docteur Richard Walker (Harrison Ford), va mener tant bien que mal une enquête chaotique avec laide dune jeune marginale et se retrouver le plus souvent en position de faiblesse. Les deux films proposent en outre des situations assez similaires (séquence sur un toit, dans une boite de nuit ). Dans sa seconde partie, cependant, Sans identité séloigne de son modèle. Négligeant la psychologie, Collet-Serra emprunte alors la voie dun film daction conventionnel, avec quelques scènes certes plutôt bien menée, mais vue et revues. La révélation finale est comme souvent assez décevante.
Dire que je me suis ennuyé en regardant ce film serait mentir. Ce spectacle sent toutefois un peu le réchauffé. En sorte que je devrais lavoir bien vite oublié. De plus, à part January Jones, héroïne hitchcockienne délicieusement venimeuse, linterprétation ne brille pas particulièrement. Liam Neeson peine à faire croire à son personnage. Tout comme Sebastian Koch, si bouleversant dans La vie des autres, mais ici bien peu crédible en prix Nobel. Bruno Ganz, en ancien officier de
Un certain nombre de cinéates avaient laissé entrevoir ces dernières années de belles perspectives. Florian Henckel von Donnersmarck avec La vie des autres, Dennis Gansel avec La vague. Tous les deux ont fortement déçu avec leur dernière réalisation (The tourist et Nous sommes la nuit). Jaume Collet-Serra, qui mavait séduit avec Esther, ne tient hélas pas non plus ses promesses.