Sans identité (vu le 6 mars 2011)

Publié le par BERENICE21

Le professeur Martin Harris (Liam Neeson) arrive à Berlin avec sa femme, Elizabeth (January Jones), pour une conférence sur les biotechnologies. Mais alors qu’ils arrivent à l’hôtel Adlon, il se rend compte que l’un de ses bagages a été oublié sur un chariot, à l’aéroport. Il saute aussitôt dans un taxi. Cependant, sur le trajet, le véhicule est victime d’un grave accident et plonge dans la Spree. Sauvé in extremis de la noyade par la conductrice, Gina (Diane Kruger), Harris est transporté à l’hôpital où il reste dans le coma durant quatre jours. A son réveil, son unique souci est de retrouver sa femme. A sa grande surprise, toutefois, celle-ci ne le reconnait pas lorsqu’il la rejoint à l’hôtel. Plus étonnant encore, elle est accompagnée d’un homme prétendant être le professeur Harris, qu’elle identifie comme tel. Persuadé qu’elle agit sous la contrainte, il va tout mettre en œuvre pour prouver son identité…

Le scénario de Sans identité est basé sur un roman de Didier Van Cauwelaert, Hors de moi. C’est toutefois à Frantic que l’on songe en voyant ce thriller paranoïaque. Du moins dans sa première partie. Collet-Serra, comme Polanski, met en effet en scène un scientifique sans histoire confronté à une situation extraordinaire dans un pays étranger dont il ne parle pas la langue. À la suite de cette plongée dans l’inconnu, Martin Harris, à l’instar du docteur Richard Walker (Harrison Ford), va mener tant bien que mal une enquête chaotique avec l’aide d’une jeune marginale et se retrouver le plus souvent en position de faiblesse. Les deux films proposent en outre des situations assez similaires (séquence sur un toit, dans une boite de nuit…). Dans sa seconde partie, cependant, Sans identité s’éloigne de son modèle. Négligeant la psychologie, Collet-Serra emprunte alors la voie d’un film d’action conventionnel, avec quelques scènes certes plutôt bien menée, mais vue et revues. La révélation finale est comme souvent assez décevante.

Liam Neeson & Diane Kruger. StudioCanal

Dire que je me suis ennuyé en regardant ce film serait mentir. Ce spectacle sent toutefois un peu le réchauffé. En sorte que je devrais l’avoir bien vite oublié. De plus, à part January Jones, héroïne hitchcockienne délicieusement venimeuse, l’interprétation ne brille pas particulièrement. Liam Neeson peine à faire croire à son personnage. Tout comme Sebastian Koch, si bouleversant dans La vie des autres, mais ici bien peu crédible en prix Nobel. Bruno Ganz, en ancien officier de la Stasi, est malheureusement sous-exploité. Diane Kruger est assez fade. Quant au prince saoudien progressiste, incarné par l’acteur germano-égyptien Mido Hamada, je préfère ne rien en dire. Dans son cas, on frise le ridicule…

Un certain nombre de cinéates avaient laissé entrevoir ces dernières années de belles perspectives. Florian Henckel von Donnersmarck avec La vie des autres, Dennis Gansel avec La vague. Tous les deux ont fortement déçu avec leur dernière réalisation (The tourist et Nous sommes la nuit). Jaume Collet-Serra, qui m’avait séduit avec Esther, ne tient hélas pas non plus ses promesses.



Publié dans Mes critiques - 2011

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J
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F
Je serai moins dur que toi mais je te rejoins tout à fait sur ton dernier paragraphe. Tous ces réalisateurs qui perdent leurs âmes au contact d'Hollywood... Le pire étant quand même von Donnersmarck. J'attendais aussi bien mieux du metteur en scène du terrifiant Esther...
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C
Je suis assez critique, mais ceci dit, cela reste assez divertissant...
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W
Ah, dommage, j'en attendais un divertissement sympa. DF
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